Publié à la fin 2010, l’ouvrage de Mathieu Guidère, Les Nouveaux Terroristes (Editions Autrement), offre un panorama de la nouvelle génération du terrorisme. Il s’agit là d’une des premières contributions en langue française entièrement dédiée à cette thématique. Mathieu Guidère comble ainsi une lacune tout en apportant quelques éclairages sur la «veille stratégique».
Durant la dernière décennie, on a assisté à l’émergence d’une nouvelle génération de terroristes, auto-recrutés, auto-radicalisés et auto-financés et dont les forfaits sont restés dans les mémoires : attentats de Madrid en 2004, assassinat du réalisateur néerlandais Théo van Gogh par le groupe Hofstadt la même année, tentative d’attentats à la bombe sur le réseau ferroviaire allemand en 2006, tentative d’attentats à l’aéroport de Glasgow en 2007 etc. Alors que cette génération a fait l’objet de plusieurs ouvrages importants en langue anglaise (dont notamment l’ouvrage Leaderless Jihad de Marc Sageman, brièvement recensé sur Terrorisme.net), peu d’auteurs francophones s’y sont intéressés. Les réflexions proposées par Mathieu Guidère comblent ainsi une lacune dans l’espace francophone.
Débat autour de la nature du terrorisme
Selon Guidère, la nouvelle génération est caractérisée par le fait qu’elle est tentée par le terrorisme dit «solitaire» parce que ses militants «agissent seuls, de façon autonome et en dehors de tout groupe organisé. Ils se radicalisent dans leur coin en s’inspirant d’une idéologie ou d’une organisation terroriste pour mettre au point des attentats» (p. 6).
Guidère considère que le seul lien avec l’organisation terroriste est virtuelle, «grâce à Internet, le sympathisant s’auto-radicalise tout seul et apprend à fabriquer les bombes à domicile» (p. 7).
Ce point de départ méthodologique s’inscrit en porte-à-faux avec une vision plus structurée du terrorisme contemporain et notamment d’Al-Qa’ida. Le débat autour de la nature et du degré d’organisation de la nébuleuse d’Oussama Ben Laden a ainsi fait rage outre-Atlantique, notamment entre Bruce Hoffman et Marc Sageman, deux des plus éminents spécialistes américains de la question (pour quelques informations, on consultera notamment l’article du New York Times).
La position de Guidère s’inscrit ainsi clairement dans le sillage de celle défendue par Marc Sageman autour d’une nouvelle génération de terroristes au caractère «auto -» (soit auto-recruté, auto-radicalisé, autonome etc.).
Contrairement à ce dernier qui s’intéresse en particulier aux forums et chats, Guidère s’intéresse à une évolution plus récente d’Internet, le «Web participatif» illustré notamment par les réseaux sociaux. Sur cette base, il considère Internet comme un «espace de socialisation, un lieu dont l’une des fonctions principales est l’interaction et la collaboration entre les personnes et non plus uniquement la mise à disposition de documents» (p. 11).
L’auteur identifie là une évolution significative puisqu’Internet n’est plus considéré comme un lieu qui viendrait compléter les liens sociaux entre individus (qui se connaissent en dehors de la Toile), mais comme un espace social au même titre que les rencontres et connaissances dans la vie «réelle» (c’est-à-dire non virtuelle).
Cette distinction est fondamentale dans la mesure où Internet ne joue plus un rôle de source d’inspiration qui aboutirait à une radicalisation déclenchée par une rencontre «réelle», mais où cette radicalisation s’opère sans la nécessité d’une telle rencontre. L’autonomie opérationnelle est donc totale.
Selon Peter Bergen, auteur de plusieurs ouvrages sur Al-Qa’ida et Osama ben Laden, la question de la possibilité d’une radicalisation uniquement virtuelle constitue l’une des pommes de discordes entre les défenseurs de la théorie du «jihad sans leader» (Sageman) et de ses détracteurs.
Bergen cite ainsi un responsable du contre-terrorisme américain selon lequel «il est facile de trouver des «têtes brûlées» (hotheads) dans des cafés. Mais «Al-Qa’ida central» constitue un élément critique pour transformer ces têtes brûlées en une cellule disposant de capacités» (1).
La réponse proposée par Mathieu Guidère est sans équivoque : la nouvelle génération du terrorisme solitaire se radicalise et passe à l’action de façon autonome et individuelle : un lien avec Al-Qa’ida n’est pas nécessaire (même s’il existe parfois).
Certains des exemples donnés dans les Nouveaux terroristes étayent incontestablement la thèse d’une radicalisation solitaire: qu’il s’agisse de Timothy McVeigh (auteur de l’attentat d’Oklahoma en 1995), du «sniper de Washington» John Allen Muhammad (qui tua dix personnes en octobre 2002), Mohammed Reza Taheri-Azar (qui a foncé dans la foule sur le campus de l’université de Caroline du Nord en 2006, blessant neuf personnes), de Nabil Ahmad Jaoura (qui a tiré sur des touristes en Jordanie en 2006, en tuant un et en blessant six) ou encore de A.H un physicien travaillant au CERN qui a «eu envie de commettre un attentat» (p. 39) ces exemples illustrent parfaitement la thèse d’une radicalisation autonome et individuelle.
D’autres exemples sont cependant moins clairs : ainsi qu’en est-il de Malik Nidal Hassan, responsable de la tuerie de Fort Hood en 2009 (qui fit 13 victimes et quarante-deux blessés) ? Même s’il est surnommé «le loup de Fort Hood», ses contacts avec le prédicateur yéménito-américain Anwar Al-Awlaki (par qui il semble avoir été recruté) ne permettent pas d’affirmer qu’il s’agissait véritablement d’une action de type «loup solitaire».
Généalogie de la résistance sans leader
L’auteur propose trois explications à l’individualisation du terrorisme : le culte du martyre, la haine de l’Occident et la pression sécuritaire. Selon lui, c’est notamment cette dernière qui aurait changé le visage du terrorisme, «cette pression sécuritaire a poussé Al-Qa’ida à adapter son discours et ses recommandations aux sympathisants, conduisant de fait à l’émergence d’un terrorisme solitaire, totalement imprévisible et à peu près indétectable. L’idée est désormais d’agir sans chef, chacun selon son imagination et ses capacités propres, mais en suivant un schéma d’action et des objectifs communs. Ainsi, si un membre tombe, il n’entraîne pas pour autant d’autres dans sa chute» (p. 26).
La lecture de ces lignes n’est pas sans rappeler les écrits de Louis Beam, père de la «résistance sans leader».
Selon le spécialiste de l’extrême droite américaine Jeffrey Kaplan (2), le concept de résistance sans leader émergea dans les années 1970, à un moment de crise pour l’extrême droite qui était dominée par les défenseurs de la «théorie de l’action de masse» selon lesquels il fallait utiliser tous les moyens de propagande à disposition pour créer une majorité révolutionnaire d’extrême droite aux Etats-Unis. Cette majorité prendrait ensuite les rênes de l’État.
Cette théorie fut remise en question par Joseph Tommasi, fondateur du Front de Libération National-Socialiste (National Socialist Liberation Front, NSLF) pour qui la théorie de l’action de masse était impraticable, étant donné qu’il était impossible de créer un large mouvement national-socialiste aux États-Unis. Selon Tommasi, la théorie de l’action de masse ne faisait que contribuer au statu quo et empêchait une quelconque action contre l’État américain. Il fallait donc prendre les armes. La lutte devait alors être confiée «à un petit groupe de personnes du mouvement considérés comme de potentiels révolutionnaires nationaux-socialistes (…)».
Il est fondamental de signaler ici qu’à ses débuts (dans les réflexions de Tommasi et d’autres) et jusqu’à l’article éponyme de Louis Beam en 1992, ce qui était pratiqué comme une forme de résistance sans leader n’était pas encore qualifié comme tel ; même si elle avait vu le jour dans les années 1960, l’expression «résistance sans leader» était jusqu’ici passée inaperçue. Tommasi était pleinement conscient de la capacité des autorités américaines à infiltrer l’extrême droite et du fait qu’il était, en conséquence, difficile de faire confiance à qui que ce soit.
Selon Kaplan, il eut alors l’idée de transformer cette faiblesse en force, en se focalisant sur un individu seul («un loup solitaire») dont les activités ne pourraient être infiltrées par l’État ou la police, au contraire de celles d’une cellule. Malgré la présence de 43 adhérents à la réunion de fondation du NSLF, seuls quatre membres (quatre «loups solitaires») firent usage de la violence révolutionnaire envisagée par Tommasi. Ce dernier, même s’il propose aussi des organisations de type «cellules indépendantes», était parfaitement conscient de la capacité du gouvernement à infiltrer un mouvement centralisé et proposait par conséquent que ces éventuelles cellules soient complètement autonomes.
La fin des années 1980 et le début des années 1990 virent apparaître une nouvelle interprétation du concept de résistance sans leader : alors qu’il était, dans sa première phase, plutôt interprété comme un instrument révolutionnaire – qui devait déclencher un soulèvement national-socialiste aux États-Unis – la résistance sans leader allait dorénavant être conçue comme le seul moyen de protéger l’extrême droite américaine de l’infiltration par un gouvernement considéré comme omniscient et omnipotent.
Ce changement d’interprétation allait être dicté par plusieurs événements : d’une part le procès de Fort Smith en Arkansas en 1989 qui allait mettre face à face certains activistes de l’extrême droite et leurs leaders, engagés comme témoins de l’accusation. Cette trahison fut perçue par beaucoup comme la preuve de l’omnipotence du gouvernement et de sa force d’infiltration. Cette peur du gouvernement allait être confirmée, aux yeux des militants d’extrême droite, par deux incidents : l’assaut du FBI contre la ferme de Waco (Texas) où séjournaient David Koresh et sa secte des Davidiens (1993). Même si les liens entre l’extrême droite et la secte étaient ténus, l’assaut des autorités (qui fit plus de 70 victimes) fut interprété comme l’illustration de la détermination du gouvernement à supprimer l’extrême droite.
L’assaut des autorités contre un autre membre de l’extrême droite, Randy Weaver et sa famille à Ruby Ridge dans l’Idaho en 1992 fut également interprété comme la preuve que le gouvernement et les autorités américaines étaient entrés dans une nouvelle phase de leur lutte: leur but était d’éradiquer la communauté des «patriotes» (c’est-à-dire une certaine frange de l’extrême droite américaine). Pour ces derniers, il s’agissait alors d’assurer une survie au mouvement.
C’est justement à cette époque que fut verbalisé le concept de «résistance sans leader», dans l’article éponyme publié par Louis Beam en 1992 et qui eut un succès immédiat. Dans son article, Beam ne propose rien de moins qu’une «rupture fondamentale» avec les théories classiques de l’organisation, dont le schème classique est celui de la pyramide. Tétanisé par l’infiltration par le gouvernement, Beam note que la «pyramide est extrêmement dangereuse pour ses participants» du fait que «l’expérience a révélé à maintes reprises que les organisations politiques anti-étatiques utilisant cette méthode de commande constituent des proies faciles pour l’infiltration par le gouvernement, pour les pièges, et pour la destruction du personnel impliqué».
Selon Beam, la faiblesse fondamentale de la pyramide réside dans le fait que «dans un type d’organisation pyramidale, une personne infiltrée peut détruire tous les éléments en dessous et au-dessus de son niveau d’infiltration. Si le sommet de la pyramide a été infiltré, l’organisation dans son ensemble est compromise et peut ainsi être détruite à souhait».
Il propose donc l’utilisation d’un système de cellules, au sein duquel «tous les individus opèrent de manière indépendante, sans avoir à rendre des comptes à un quartier-général central ou à un leader individuel» et au sein duquel personne ne donne d’ordres.
Compte tenu de l’absence d’une organisation hiérarchique dans son modèle de résistance sans leader, Beam devait expliquer comment un mouvement fondé sur ce principe pouvait fonctionner en termes de formation, d’information et d’organisation des actions. Selon lui, «la réponse à cette question réside dans le fait que les participants à un programme de résistance sans leader par le biais de cellules fantômes ou d’actions individuelles doivent savoir exactement ce qu’ils font et les moyens pour y parvenir. Il en va de la responsabilité de l’individu d’acquérir les compétences nécessaires et les informations quant aux actions qui doivent être entreprises. Ceci n’est pas aussi impraticable que cela en a l’air dans la mesure où, dans tout mouvement, toutes les personnes impliquées ont une vision commune des choses, partagent une même philosophie et réagissent généralement de manière similaire dans des situations données».
Les Turner Diaries et Abu Musab Al-Suri
Mathieu Guidère s’arrête à juste titre sur l’un des exemples les plus paradigmatiques et tragiques de mise en œuvre du concept de «résistance sans leader»: l’attentat perpétré par Timothy McVeigh en 1995 à Oklahoma City (p. 61-65).
Il n’est pas clair dans quelle mesure McVeigh a été influencé par les écrits de Beam autour de la «résistance sans leader». On retrouva cependant dans les affaires de McVeigh les Turner Diaries (publié en 1978), une œuvre de fiction écrite par William Pierce – auteur influent au sein de l’extrême droite – dans laquelle Earl Turner, le héros, rejoint une organisation clandestine de guérilla après que le gouvernement, renversé par une «conspiration négro-sioniste», a confisqué toutes les armes du pays.
L’intérêt des Turner Diaries est leur impact probable sur les écrits de Beam : il semble que ce roman soit une des sources «littéraires» du concept de résistance sans leader.
On y retrouve l’image d’un héros, qui se bat seul, sans l’appui d’une hiérarchie, contre un gouvernement hostile. McVeigh semble avoir été influencé par un épisode du roman au cours duquel la guérilla attaque le système informatique du FBI en faisant sauter un immeuble avec un camion piégé. Même s’il est difficile d’affirmer que le concept de résistance sans leader tel que proposé par Beam ait influencé McVeigh, on peut supposer une influence indirecte par le biais des Turner Diaries.
Dans ses réflexions, Guidère lie à juste titre les «nouveaux terroristes» qui agissent «sans chef», avec le concept de résistance sans leader et de loup solitaire de l’extrême droite américaine.
On regrettera l’absence d’une quelconque référence à Abu Musab Al-Suri, personnage central qui établit probablement le lien théorique entre la résistance sans leader de l’extrême droite américaine et un modus operandi similaire au niveau de la nouvelle génération d’Al-Qa’ida.
Mustafa Abd al-Qadir Setmariam Nasar (connu également sous les pseudonymes Abu Musab Al-Suri ou Umar Abd Al-Akim) est l’auteur d’une encyclopédie d’environ 1600 pages intitulée L’appel à la résistance islamique globale qui est considérée comme l’un des ouvrages théoriques fondamentaux de la lutte armée jihadiste-salafiste.
Membre des Frères musulmans syriens, vétéran d’Afghanistan, ancien porte-parole des Talibans, il fallut environ trois ans à Al-Suri pour écrire son traité dont certains concepts – notamment au niveau organisationnel – présentent de fortes similarités avec le concept de Beam. En effet, Al-Suri défend «l’école du jihad individuel et de petites cellules», qu’il appelle également le «jihad du terrorisme individuel».
Selon Al-Suri, la lutte doit être animée par des «unités de la résistance islamique globale», composées soit d’individus isolés, soit de petites cellules de deux personnes ou plus qui se connaissent et agissent en toute confiance.
Al-Suri précise qu’«il n’existe en aucune façon un lien organisationnel entre les unités de résistance globale islamique sauf un programme commun de croyances, un système d’action, un nom et un objectif communs». Al-Suri décourage également les liens entre le leadership idéologique et les cellules de résistance (3).
Comme le révèle Brynjar Lia, auteur d’un ouvrage de référence sur Al-Suri, «il est probable qu’Al-Suri ait lu les Turner Diaries de William Pierce». Al-Suri représente donc probablement ce lien entre l’extrême-droite américaine et les «nouveaux terroristes» inspirés par Al-Qa’ida.
Traducteur vs. Analyste?
Spécialiste de veille stratégique, Mathieu Guidère livre dans la dernière partie de son ouvrage quelques éléments de solution au problème de cette nouvelle génération de terroristes auto-recrutés et radicalisés. Il met l’accent sur la «veille multilingue», définie comme «activité de surveillance et de suivie informationnel, effectuée parallèlement en plusieurs langues, concernant un individu, une entité spécifique ou un domaine particulier» (p. 129).
Cette dernière dépend ainsi de la traduction des informations parues dans différentes langues sur les individus ou entités spécifiques. Comme le révèle Guidère, «face aux enjeux sécuritaires du monde contemporain, on se rend compte que la fonction de la traduction n’est plus ce qu’elle était au XX ème siècle» (p. 130).
De ce fait, «il est évident que la séparation des rôles entre «analyste» et «traducteur» n’est plus pertinente aujourd’hui (…). Etant donné l’importance des enjeux actuels dans le domaine de la sécurité, il paraît désormais évident qu’il faut être à la fois traducteur et analyste» (p. 131).
En conclusion de son ouvrage, l’auteur offre aux lecteurs quelques éléments sur la linguistique prédictive, définie comme le «domaine d’analyse logico-sémantique qui traite de l’extraction d’informations, à partir des données disponibles, sur l’intention et le vouloir-faire des individus pour les utiliser ensuite dans le repérage de tendances idéologiques et de comportements futurs» (p. 138). La linguistique prédictive vise à déterminer, à partir des énoncés des potentiels jihadistes, ce qu’ils envisagent de faire ou de ne pas faire. Comme le précise Guidère, il s’agit d’analyser les «données du passé ou du présent concernant un individu ou une entité pour évaluer la probabilité que cet individu ou que cette entité fasse preuve d’un comportement spécifique à l’avenir» (p. 139).
Cette méthode semble avoir été utilisée avec succès pour prévenir des attentats sur le sol français.
Conclusion
L’ouvrage de Mathieu Guidère offre une réponse intéressante et claire dans le débat autour de la possibilité d’une radicalisation virtuelle par les «nouveaux terroristes». Même si certains exemples offerts par l’auteur ne permettent pas d’étayer cette thèse, cette ouvrage comble incontestablement une lacune dans l’espace francophone autour de la question d’une nouvelle génération terroriste.
Malgré la pertinence de l’ouvrage et les nombreux exemples, la généalogie de la résistance sans leader et son passage de l’extrême-droite américaine au terrorisme d’inspiration jihadiste-salafiste mériteraient d’être approfondis.
Jean-Marc Flükiger
Notes
(1) Peter Bergen, The Longest War, The Enduring Conflict between America and Al-Qaeda, Free Press, 2011, p. 205.
(2) Pour une présentation de la généalogie du concept de résistance sans leader, on consultera les travaux séminaux de Jeffrey Kaplan et en particulier son article «Leaderless resistance», Terrorism and Political Violence, volume 9, Issue 3, 1997. On pourra également consulter son Encyclopedia of White Power: A Sourcebook on the Radical Racist Right, Altamira Press, 2000. Une généalogie de ce concept, inspirée des travaux de Kaplan, est également disponible sur Terrorisme.net.
(3) Pour une comparaison entre les concepts de résistance sans leader de Beam et le jihad du terrorisme individuel d’Abu Musab Al-Suri, on consultera Jean-Marc Flükiger, Nouvelles guerres et théorie de la guerre juste, Editions Infolio, Gollion, 2011, pp.42-43.
Modification d’une phrase par l’auteur, le 20 juin 2011.