Selon de récentes informations, il conviendrait de prêter une attention toute spéciale au risque présenté par la filière nord-africaine d’Al Qaïda. Trois noms sont particulièrement mentionnés: le Mauritanien Mahfouz Ould Walid, l’Egyptien Saif al-Adel et Sheikh Hassan, d’origine somalienne.
Le 31 août 2002, Asia Times a publié une analyse de son correspondant au Pakistan, Syed Saleem Shahzad. A l’instar d’autres observateurs, celui-ci se montre très réservé face aux récentes informations (apparemment en provenance de services de renseignements de pays arabes) insistant sur la présence de responsables d’Al Qaïda en Iran: ce pays a été un point de passage pour des membres d’Al Qaïda qui ont quitté l’Afghanistan, mais rien n’indique que l’Iran soit devenu une base opérationnelle.
En revanche, selon les sources auxquelles Syed Saleem Shahzad a eu accès, la cellule nord-africaine d’Al Qaïda serait la plus active et représenterait aujourd’hui la principale menace.
Trois personnages y joueraient un rôle clé: Mahfouz Ould Walid, un Mauritanien dont le décès avait été annoncé à tort en Afghanistan au mois de janvier; Saif al-Adel, un Egyptien; et Sheikh Hassan, qui passe – selon Asia Times – pour avoir d’utiles contacts avec des milieux interlopes dans la zone africaine.
Le rôle des cellules nord-africaines aurait déjà été prévu par les stratèges d’Al Qaïda avant le 11 septembre, dans la perspective des conséquences d’une intervention américaine en Afghanistan.
Plusieurs personnes liées à Al Qaïda en Afrique du Nord seraient récemment venues au Pakistan. Si les informations recueillies par Syed Saleem Shahzad sont exactes, l’objectif prioritaire à ce stade seraient des assassinats ciblés, plus que des attentats indiscriminés et à grande échelle comme celui contre le World Trade Center.