Le vendredi 17 juillet 2009, deux attentats ont visé des hôtels de luxe à Djakarta, rappelant que le terrorisme djihadiste restait une menace. Bien qu’imprévisibles, ces attentats n’ont cependant pas entièrement pris les observateurs de court: la veille des attentats, Terrorisme.net avait teçu un document publié le jour même par l’Australian Policy Institute: sous la plume de Noor Huda Ismail et de Carl Ungerer, cette analyse concluait que les succès de la lutte menée en Indonésie contre le terrorisme rendait improbable une campagne d’attentats à large échelle. Cependant, ajoutaient les auteurs de “Jemaah Islamiyah: A Renewed Struggle?“, les tensions entre différents courants du groupe suggéraient que certaines factions pourraient être tentées de relancer la dynamique du mouvement par des actes de violence, notamment sous la direction de Noordin Top, l’organisateur présumé des attentats du 17 juillet. Tandis qu’une partie des activistes issus de JI semblent avoir réellement renoncé à la violence, une minorité persévère dans cette ligne, et d’autres sont à cheval entre les deux tendances. Des jeunes, notamment, continuent d’être recrutés par les adeptes d’une ligne dure. Pour l’instant, on ignore si la police indonésienne a réellement réussi à tuer Noordin Top lors d’une opération menée le 8 août contre une ferme où il était soupçonné de s’être réfugié.