Nous reproduisons ci-après un texte publié par le Service d’information du département d’État des États-Unis.
Le ministre américain de l’énergie, M. Spencer Abraham, a déclaré lors d’une conférence organisée à Vienne par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) que les engins de dispersion radiologique (RDD), ou “bombes sales“, comme on les appelle parfois, représentaient une “menace terrible” qui exigeait une “réponse internationale déterminée“.
“Nos gouvernements doivent agir, individuellement et collectivement, afin d’identifier toutes les sources hautement radioactives qui sont soit utilisées, soit abandonnées. Nous devons éduquer nos responsables et nos populations, faire prendre conscience de l’existence de ces sources radioactives dangereuses et des conséquences de leur utilisation à mauvais escient. Nous devons également tenir compte de ces sources où qu’elles se trouvent, et nous attacher à les mettre en sûreté“, a déclaré M. Abraham, le 11 mars, lors de cette conférence qui était consacrée à la sécurité des sources radioactives et à laquelle participaient 600 représentants de plus de 100 pays.
M. Abraham a expliqué que les bombes radiologiques étaient différentes des armes dont on se préoccupe dans le cadre des mesures classiques de non-prolifération parce que les matières radioactives qui peuvent être utilisées dans un RDD “se présentent sous diverses formes dans tous les pays du monde. Souvent, elles sont peu surveillées et ne sont pas protégées.”
Les États-Unis, a-t-il ajouté, sont en train d’évaluer les failles potentielles dans la surveillance de ces matières “afin de renforcer notre structure réglementaire de façon à dresser un inventaire plus complet de ces matériaux, à suivre leur utilisation et leur destruction, et à assurer leur protection à l’exportation comme à l’importation“.
Il a exhorté tous les pays représentés à la conférence à faire de même, affirmant que “collectivement, nous pouvons faire une différence“.
M. Abraham a annoncé une nouvelle initiative des États-Unis appelée “Partenariat pour la sécurité radiologique“, qui est un plan en trois volets pour remédier aux menaces pouvant émaner de sources radioactives mal surveillées.
Le premier volet de cette initiative consiste à aider les pays à accélérer et à étendre leurs démarches nationales visant à suivre la trace et à mettre en lieu sûr leurs stocks de matières hautement radioactives.
Le second volet consiste à étendre le “modèle trinational” – dans lequel les États-Unis, l’AIEA et la Russie œuvrent de concert à la détection et à la mise en lieu sûr des sources hautement radioactives de l’ancienne Union soviétique – à d’autres pays qui ont besoin d’aide. “J’espère que ce modèle, qui marche si bien dans l’ancienne Union soviétique, s’étendra à l’échelle mondiale.”
Le troisième volet consistera à renforcer un nouveau projet du ministère de l’énergie qui vise à améliorer la capacité des États-Unis de déceler des matières nucléaires en cours d’expédition sur leur territoire. “Nous allons renforcer ce projet en nous concentrant sur les principaux centres de transit et d’expédition, ce qui nous permettra d’améliorer nos efforts d’interdiction et de prévention du trafic illégal de sources hautement radioactives dans le monde.”
Il a annoncé que les États-Unis avaient l’intention de consacrer 3 millions de dollars au cours des trois prochaines années à l’appui du Partenariat pour la sécurité radiologique. Les fonds serviront notamment à “soutenir nos efforts de coopération avec les pays en développement désireux de placer leurs sources radioactives en lieu sûr“.
Cette information a été publiée le 14 mars 2003 dans la section de langue française consacrée à la lutte contre le terrorisme du Service d’information du département d’État des États-Unis.