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Nagaland: négociations au plus haut niveau et retour d’exil de deux dirigeants de la rébellion

17 janvier 2003 Par EDA

Dans l’Etat du Nagaland, un des trois Etats à majorité chrétienne de l’Inde du Nord, un grand pas vers la paix vient d’être accompli dans le conflit qui oppose les rebelles Naga au gouvernement indien depuis les années 1960. C’est à cette époque que les autorités fédérales ont envoyé leurs forces armées s’opposer aux militants locaux réclamant l’indépendance de leur région, une revendication formulée dès avant le départ des anglais de l’Inde en 1947. A New Delhi, des négociations sont en cours entre le gouvernement indien et le Conseil socialiste national du Nagaland (NSCN), principal représentant de la lutte du peuple Naga pour son indépendance. 

Les observateurs et les commentateurs de la presse nationale s’accordent à penser que les pourparlers ont de bonnes chances d’aboutir. Le 8 janvier dernier, après trente-six ans d’exil à l’étranger, deux des hauts dirigeants du NSCN sont rentrés au pays. L’événement a été qualifié d’historique par la presse nationale.

Le lendemain de leur arrivée, Thuingaleng Mivah et Isak Chis Swu, respectivement président et secrétaire général du NSCN, ont eu un entretien d’une demi-heure avec le Premier ministre fédéral, Atal Behari Vajpayee. A son issue, lors d’une conférence de presse, les deux dirigeants de la rébellion ont tenu des propos conciliants. Ils ont qualifié leur interlocuteur de très compréhensif et sincère. Ils ont affirmé que les précédents pourparlers de paix avec Indira Gandhi, dans les années 1960, avaient échoué parce que la situation n’était pas encore mûre. D’autres dirigeants indiens ont été également rencontrés par les deux membres du NSCN. Dans la journée du 9 janvier, les deux dirigeants indépendantistes sont également allés se recueillir auprès du mémorial du Mahatma Gandhi sur les rives du fleuve Yamuna. Le « père de la nation indienne avait, en 1947, soutenu la demande des Naga pour un pays indépendant.

Dans le quotidien The Northeast Sun, Deepak Diwan a décrit la rencontre comme un pas en avant vers une solution et la visite des dirigeants rebelles à New Delhi comme historique, les précédents pourparlers entre les autorités indiennes et la rébellion ayant eu lieu hors du pays. Diwan considère la venue en Inde des deux dirigeants comme un signe de leur bonne volonté et d’un changement d’attitude catégorique. “Cela montre que les Naga ont commencé à faire confiance au gouvernement indien.” Selon The Indian Express, la visite à New Delhi des dirigeants rebelles ouvre la possibilité de mettre un terme à la plus longue et la plus sanglante rébellion de l’histoire de l’Inde moderne. En effet, en 1997, lors de la trêve conclue avec l’armée indienne, les accrochages entre les divers groupes Naga et leur lutte contre les forces armées fédérales postées dans la région avaient déjà fait plus de 100.000 morts.

En réalité, la visite des chefs de la rébellion à New Delhi s’inscrit dans la continuité d’une discussion avec le gouvernement commencée il y a sept ans et poursuivie jusqu’à aujourd’hui. Le débat porte sur les principales délégations de pouvoir à effectuer, la nature de l’autonomie qui pourrait être accordée aux populations Naga. Selon les observateurs, les chances d’un prochain accord sont excellentes à condition que l’on tienne compte de toutes les parties concernées, y compris les représentants de l’Etat du Manipur dont une partie du territoire habitée par des Naga est réclamée par le mouvement indépendantiste Naga.

On désigne sous le nom de Naga un groupe de quinze ethnies dont l’habitat est situé dans les montagnes des confins indobirmans. Ces populations n’appartiennent à la République indienne que parce que les Britanniques avaient étendu leur expansion militaire vers les crêtes pour mieux contrôler la frontière birmane. Elles possèdent des caractères physiques et culturels fort variés et utilisent diverses langues du groupe tibéto-birman. Les ethnies naga qui ne connaissent pas le système des castes ont abandonné leur religion traditionnelle, très différente de l’hindouisme, pour se convertir au christianisme. C’est en 1954 que la lutte des Naga pour leur indépendance avait atteint son point culminant avec la création d’un “gouvernement fédéral du Nagaland” par A.Z. Pizho, dirigeant qui ensuite s’est exilé en Grande Bretagne. Dans les années 1990, ce gouvernement fut relayé par le NSCN dirigé par Muivah et Swu. Entre temps en 1963, le Nagaland avait été érigé en Etat de l’Union indienne. Les chrétiens de diverses confessions, en particulier de l’Eglise baptiste, se sont très souvent engagés dans les négociations destinées à réconcilier les divers groupes rivaux et à faire cesser la lutte armée.

Cet article a d’abord été publié dans le N° 366 (16 janvier 2003) du bimensuel Eglises d’Asie, un périodique très bien informé sur l’actualité religieuse (en particulier catholique) des pays asiatiques.
Site web: http://eglasie.mepasie.org/

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Classé sous :Informations et analyses Balisé avec :Inde, Nagaland, NSCN

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