Selon des déclarations du prince Ahmad Bin Abdul Aziz, ministre adjoint de l’Intérieur de l’Arabie saoudite, le nombre de ressortissants saoudiens détenus à Guantanamo serait de 125 personnes.
Le prince Ahmad Bin Abdul Aziz a indiqué ce chiffre au quotidien saoudien Okaz (26 août 2002). Il a affirmé qu’aucun d’entre eux n’aurait été formellement inculpé pour le moment.
Le ministre adjoint de l’Intérieur a par ailleurs indiqué que les services de sécurité de son pays auraient rencontré tous les Saoudiens détenus à Guantanamo, parmi lesquels se trouveraient plusieurs très jeunes gens, “enflammés par les nouvelles dans les médias sur la situation en Afghanistan et le jihad“.
L’Arabie saoudite serait en discussion avec les Etats-Unis en vue d’obtenir la libération des Saoudiens qui ne seraient pas liés à Al Qaïda. En effet, soulignent les autorités saoudiennes, tous ceux qui sont partis se battre en Afghanistan n’étaient pas nécessairement liés directement à Al Qaïda.
Ces propos soulèvent en fait une question de définition de la nature du groupe. Tout d’abord, il existe une tendance à représenter Al Qaïda comme une vaste organisation alors que, à côté d’un noyau fortement soudé, il s’agit aussi d’un réseau de contacts et d’interactions. Peu nombreux sont probablement ceux qui appartiennent à l’organisation à proprement parler. Ensuite, des personnes non impliquées dans des activités terroristes peuvent fort bien avoir été en contact avec des représentants d’Al Qaïda, la question étant alors de déterminer jusqu’à quel point ces personnes ont apporté un soutien direct ou indirect au groupe.