L’interaction entre terrorisme et médias a depuis longtemps fait couler beaucoup d’encre. « Aidez-moi. Cela pourrait être ma dernière heure »: confrontée à l’enlèvement de Margaret Hassan en Irak, la BBC a choisi de ne pas diffuser les vidéos produites par les preneurs d’otages, afin de ne pas aider à « répandre la terreur » (The Guardian, 22 octobre 2004). Il ne s’agit cependant pas d’une règle générale: ly BBC se réserve d’examiner chaque cas avant de prendre une décision en fonction des circonstances. D’autres chaînes estiment qu’il est possible d’éviter l’effet de propagande en « contextualisant » le document. Le risque d’être manipulé par les auteurs d’actes terroristes est réel. En attendant, les vidéos de décapitations sont mises en ligne non seulement sur des sites islamistes difficiles à repérer, mais aussi sur des sites destinés aux amateurs d’émotions fortes. Hélas, le voyeurisme sous prétexte d' »information » n’a pas de bornes…