Certaines des biotechnologies permettant des progrès médicaux pourraient aussi être utilisées pour des armes biologiques. Une commission des National Academies of Science des Etats-Unis a souligné le 8 octobre la nécessité d’une surveillance de la recherche dans le domaine des sciences de la vie afin d’éviter que des informations sensibles ne puissent servir à des actes de bioterrorisme. Les domaines à risque sont notamment les expériences montrant comment rendre des vaccins inefficaces, le renforcement de la virulence de substances pathogènes, l’usage d’agents biologiques ou de toxines comme armes, etc. La commission souhaite l’établissement d’un bureau national qui donnerait des conseils pour déterminer si certaines expériences peuvent être effectuées ou non. Mais c’est à la communauté scientifique – et non au gouvernement – que continuerait d’appartenir la décision de publier ou non des résultats de recherches potentiellement sensibles (sauf cas de classification au titre de la sécurité nationale).